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Etherealm :: Busan :: Gijang-gu :: Habitations reculées :: Hanok de Rhee Sai
 

 past lover | ft. sai

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Nam Mee Eun
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Nam Mee Eun
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past lover | ft. sai EmptyMer 16 Déc - 13:58

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Un nouvel hanok s'était vendu dans le quartier, ce qui signifiait que Mee Eun allait avoir de nouveaux voisins. Si elle était d'une nature plutôt solitaire, ce n'était pas pour autant une totale ermite et elle avait appris avec le temps qu'il était préférable de garder une bonne relation avec son voisinage. Se fondre dans la masse était devenu un véritable hobby. Aussi, elle se leva de bonne heure pour préparer des petits muffins fourrés aux pommes. Un gâteau des plus classique mais qui savait plaire à de nombreuses papilles. Beaucoup de personnes offraient ce type de cadeau à l'arrivée de nouveaux voisins et même si cela lui semblait fastidieux, c'était nécessaire pour paraître la plus humaine possible. Plusieurs chuchotis courraient déjà dans le quartier. Certaines personnes parlaient d'un voisin charmant, au beau corps et au joli faciès. Pour dire vrai, la plupart des discussions tournaient autour de son physique avantageux et peu autour de sa personnalité. S'il était autant solitaire qu'elle ne l'était, alors elle ne voyait pas de soucis en perspective. La renarde redoutait de tomber sur un voisin trop envahissant, qui viendrait lui demander de la farine ou des œufs matin et soir. C'est pour cette raison que sa maison se trouvait isolée au bout d'un sentier, perdu dans la forêt qui borde la montagne de Gijang-gu. Pour la tranquillité.

Ce hanok était ancien et Mee Eun ne se souvenait plus en quelle année exactement elle en était devenue la propriétaire, mais c'était voilà 300 ans à présent. Il était devenu son refuge, son pied-à-terre parmi toutes les bâtisses dont elle avait fait l'acquisition au cours des siècles. Aucune de ces maisons n'étaient semblables à celle-ci. Lorsqu'elle était revenue y vivre, elle avait dû changer tout l'aménagement intérieur qui avait déjà plus d'un siècle et, après l'avoir remis au goût du jour, son hanok lui semblait être le plus merveilleux des lieux. Elle se demandait si son voisin possédait une battisse identique ou si elle était en tous points différente de la sienne. Après tout, son nouveau voisin logeait également loin de la ville et des autres habitations, comme isolé du monde. La jolie créatures pris une grande bouffée d'air avant de se glisser dans la salle de bain afin de ressembler à quelque chose. Les gumihos n'avaient pas besoin de nombreux artifices : ils étaient naturellement attirants et bien bâtis. La nature les avaient dotés ainsi pour n'en faire que de meilleurs chasseurs. Cependant, elle tenait à renvoyer une bonne image d'elle-même à son nouveau voisin afin de se fondre dans la masse des personnes habitant aux alentours. Les chuchotis qu'elle avait entendus venait des femmes apprêtées qui lui avaient offert de présent. Aussi, elle se devait d'être tout autant apprêtée.

La renarde boucla rapidement ses cheveux, se maquilla légèrement et enfila des vêtements hivernaux. Une simple jupe tombant sur des collants en laine blanc, des bottines avec un pull couleur taupe, une veste épaisse qui était surmontée d'une écharpe. L'hiver s'installait sur la ville, apportant avec lui son vent glacial de Sibérie. Elle attrapa la boite à gâteaux et pris le pas vers la demeure du nouvel habitant. La route vers le hanok de Mee Eun était longue, aussi elle pris du temps à la descendre ; mais celle menant à cet inconnu l'était tout autant, si ce n'est plus, et elle pris plus de temps qu'elle ne l'aurait pensé à atteindre sa porte d'entrée. La jolie brune fut émerveillée par les grandes baies-vitrées flanquée sur les murs de l'habitation. Cette maison devait être baignée de lumière et elle ne pouvait qu'imaginer la magnificence d'un lever de soleil. Son doigt s'écrasa sur la sonnette, espérant qu'il sois présent chez lui. Un sourire était tendu sur ses lèvres. Mais il disparut rapidement lorsque la porte s'ouvrit, laissant apparaître un homme qu'elle n'avait que trop bien connu. « Sai ? » Sa bouche resta ouverte, laissant ce simple prénom en suspens. Sai. Cet homme qu'elle avait aimé. Le seul peut-être bien. Si on peut appeler les sentiments qu'elle lui portait comme de l'amour. Sai. Son compagnon quatre siècles plus tôt. Avec la surprise, ses gâteaux s'écrasèrent sur le sol. Mais elle resta figée, les yeux encrés sur le visage de ce gumiho. Sai...

Rhee Sai
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MessageRe: past lover | ft. sai
past lover | ft. sai EmptyDim 20 Déc - 22:14

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Je ne supportais plus la vie en ville, ce brouhaha omniprésent, cette omniprésente des gens, cette sensation perverse d'être toujours observé. Rien que le fait de vivre dans des cages de métal et de verre était à l'encontre même de ma nature. Je ne supportais plus cette vie, j'avais besoin de retourner à une vie plus calme, loin de tous ce tumulte, plus près de ma nature profonde. C'était pour cela que j'avais acheté cette maison reculée, sans vraiment de gens à proximité directe. On aurait pu croire que j'avais acheté cet hanok il y a des siècles, mais non, c'était juste une occasion inespérée. La lumière du matin vient inonder les baies vitrées, me donnant presque l'impression de vivre dehors. L’avantage d'une vie moderne tout en restant dans la tradition, en quelque sorte. Enfin, je croyais pouvoir enfin ma tranquillité, surtout qu'on ne pouvait pas dire que j'étais devenue beaucoup plus sociable au fil des siècles. L'effet pervers d'emménager quelque part, c'est qu'on attire forcément l'attention, et j'avais eu l'impression d'être l'attraction du quartier. En témoigne le défilé de tous les voisins, et surtout des voisines ces derniers jours. Je trouvais cette situation particulièrement exaspérante, mais je devais faire bonne figure, remercier les gens et m'intégrer au mieux dans cette communauté, juste pour pouvoir conserver ma tranquillité.

On ne peut pas dire que depuis que j'avais emménagé j'avais été particulièrement productif, mais le ballet des voisins n'aidait pas. Je profitais pour la première fois depuis des jours d'un moment dans ma bibliothèque, assis négligemment dans un fauteuil hors d'âge à lire un livre, qui au final ne m'intéresse pas vraiment. Je me moque de l'intrigue, mais la magie qui opère est de faire passer le temps. Au bout de tant d'années on relativise un peu l’importance de son agenda. La sonnette me sort de ma lecture. Je pousse un soupir, ça n'en finira donc jamais, mais soit, autant être civilisé. Vêtue simplement de mon débardeur et de mon survêtement je suis loin d'être soignée comme à l'ordinaire. En même temps si les gens ne sont pas contents , ils n'ont qu'à prévenir avant d'arriver. Rien n'aurait pu pourtant me préparer à la vision qui s'offre à moi quand j'ouvre la porte. Je reste choqué devant ce visage familier mais que je n'avais jamais eu l'espoir de revoir. Aucun mot ne veut sortir de ma bouche sur le coup. Je reste stoïque, même lorsque le plat de gâteau vient embrasser le sol. Seul ma main ose s'aventurer vers sa joue, comme pour s'assurer que ce n'était pas une vision. Que c'était bien elle, mais c'est bien son odeur, mais c'est bien son visage, mais c'est bien elle... « Mee Eun... Qu'est-ce que... »

Me Eun, sans doute la personne avec qui j'ai passé le plus de temps au cours des siècles. La personne la plus proche de ce que je pourrais appeler l'être aimé, mais si ce n'était sans doute qu'une histoire adolescente. Pourtant lorsque je suis retourné la voir, je n'avais trouvé qu'un champ de cendre et de corps sans vie. J'avais arpenté cette scène durant des jours, tentant de la retrouver, combien d'humains avais-je fait parler ? Combien avaient subi ma colère avant que je doive me rendre à l'évidence qu'elle était morte avec les autres ? La vision de la renarde devient soudain compliqué, à la fois heureux de la voir en vie mais soudain en colère qu'elle est finalement choisie de me fuir. Je ne sais pas trop comment je dois le prendre. Trop de questions se pressent soudain pour mes lèvres. Ma demeure est certes reculée mais je ne suis pas sûr que cette explication doive être faite sur le pas de ma porte. Bon je ne suis pas sûr au final d'avoir envie de la faire entrer tout de suite. Qui a dit que vivre longtemps rendait les choses plus faciles ? « Rentre, je crois que des oreilles indiscrètes seraient embêtantes. » je la laisse rentrer, sans faire de cas des gâteaux devant ma porte avant de m'appuyer dos à la porte, la détaillant. Elle a l'air en forme au moins, je suppose. Je croise les bras, ne sachant toujours pas comment prendre cette résurrection de voisinage. « Pour une morte tu as l'air en forme. »


Nam Mee Eun
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MessageRe: past lover | ft. sai
past lover | ft. sai EmptyMar 26 Jan - 19:36

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Les muffins fourrés aux pommes n'étaient plus qu'un tas inerte sur le sol. La boite s'étant ouverte dans la chute, ce cadeau de bienvenue n'avait plus aucune utilité. Cela n'avait aucune importance pour les deux créatures. Mee Eun ne pouvait pas retenir sa surprise, pas plus qu'elle ne pouvait ignorer son cœur se contracter dans sa poitrine. Comment pouvait-il être son voisin ? Oh ! Elle savait bien que Saï était en vie, tout du moins elle s'en doutait. Mais la renarde avait toujours repoussé cette idée loin, bien loin de son esprit. Cela ne la faisait que trop souffrir, cela ne la faisait que trop culpabiliser. Si elle ne s'était pas échappée elle aurait brûlée comme tous les siens dans ce feu de foret, allumé par ces Hommes en colère. Cependant, si elle était restée, peut-être que son compagnon l'aurait trouvée et aidée. Ce n'est qu'un siècle plus tard qu'elle avait osé reposer un pied sur cette terre jadis brûlée, ne trouvant rien d'autre qu'une nouvelle végétation qui avait remplacé les cendres et les cadavres de Gumihos. S'était-elle réellement attendue à y trouver l'amour de sa vie au milieu des feuillages ? Peut-être qu'une partie d'elle l'avait espéré, mais il fallait se rendre à l'évidence et user de sa raison : personne ne vous attend pendant 100 ans. La souffrance et la culpabilité grandissaient à nouveau en son corps alors que le visage choqué du renard faisait face au sien. D'abord stoïque, il osa toucher le doux visage de Mee Eun dont le cœur martela sa poitrine. Ce simple contact lui rappela des milliers d'autres et son cœur sembla se briser dans sa poitrine. C'était encore plus douloureux qu'elle n'aurait jamais pu l'imaginer. Le gumiho n'était pas même capable de terminer sa phrase après avoir articulé son prénom. Il agissait comme face à un fantôme, ce qu'elle était sans doute à ses yeux. Sa joue continuait à porter la marque invisible de sa main, alors même que Saï l'avait retirée. Ce simple contact remuait tout son être.

La jolie brune approuva d'un hochement de tête et entra chez lui, passant par dessus les muffins qui jonchaient le sol. Le gumiho referma la porte pour s'y appuyer, détaillant son ancienne compagne comme s'il ne pouvait croire qu'elle était réellement face à lui, faite de chair, d'os et de sang. Comment lui en vouloir ? Comment aurait-il pu penser autrement ? Ses bras se croisèrent sur sa poitrine et les mots qui suivirent, dévalant ses lèvres, pénétrèrent le cœur de la plus jeune tel la plus aiguisée des dagues. « Je... » Mais qu'avait-elle à dire ? Rien ne pouvait excuser sa fuite. Car elle l'avait fuit. Égoïstement, elle avait d'abord pensé à sa survie, plus qu'à l'amour qu'elle lui portait. « Je suis en forme. Et bel et bien en vie. » Bravo Mee Eun ! Quelle avancée ! Elle se racla la gorge, essayant de trouver quelque chose à lui répondre, mais rien de convaincant ne lui venait à l'esprit. Peut-être s'en voulait-elle encore plus à elle-même qu'il ne lui en voulait. Elle avait mis près de 400 années avant d'ouvrir son cœur à une autre personne que Saï. Et même si son comportement ne le prouvait pas, elle l'avait aimé de toutes ses forces. « Et je suis désolée. Je suis surtout désolée... » La renarde était plus que sincère. Elle était désolée de ne jamais être revenue, elle était désolée de ne jamais l'avoir cherché, elle était désolée de ne pas être restée. Son tempérament était tel qu'elle se laissait toujours porter par le courant de la vie ; mais comme chaque rivière, chaque fleuve, vient un jour où il se jette dans la mer. Et alors, pour ne pas couler, il vous faut nager. Mee Eun était arrivé à ce point exact de son existence.

Mee Eun osa s'avancer pour récupérer la main de la créature face à elle dans la sienne. Leurs paumes se collèrent l'une à l'autre et sa seconde main vint recouvrir ses phalange, l'entourant alors comme un cocon. Pour dire vrai, elle tentait de s'accrocher a lui comme une encre s'accroche aux fonds marins. Les mots suivant allaient peut-être le faire fuir. Peut-être allait-il la mettre à la porte. S'il existait une personne sur cette terre dont elle redoutait la colère, c'était bien Saï. « La forêt... Les flammes... » Son regard, jusque là perdu sur ses mains, se leva pour chercher les pupilles du renard. « Ils ont tout brûlé. Absolument tout. Alors... J'ai fuit. Pour survivre. » Son regard s'assombrit et elle pensa à tous ces gumihos avec qui elle vivait, ceux qu'elle considérait presque comme sa meute. Sa main lâcha celle de Saï, laissant alors ses bras retomber le long de son corps. Elle se savait coupable et elle n'avait aucune excuse pour son comportement. Mais les temps étaient différents. C'était l'ère Joseon. Il lui avait été impossible de prendre un smartphone pour contacter Saï et lui dire de la rejoindre dans ce village loin de montagnes. « J'aurais sans doute dû rester... » Un simple haussement d'épaules accompagna ses paroles. Son comportement avait été lâche. On lui avait dit de courir loin pour échapper aux flammes et aux Hommes. Fuir lui avait sauvé la vie et elle était parfaitement certaine qu'elle ne serait plus de ce monde si elle était restée. Mais face à Saï, là, en cet instant, elle se disait que la mort était peut-être préférable.

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MessageRe: past lover | ft. sai
past lover | ft. sai EmptyDim 7 Fév - 20:50

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Les humains considèrent que la vie vous apportait toujours ce que vous attendez le moins, je ne peux pas vraiment leur donner tort. J'ai devant moi une des rares créatures dont je peux dire que je l'ai aimé. Une des rares entités vivantes sur cette terre dont la présence, à l'époque, ne me dérangeait pas. Mais là je ne sais plus quoi faire, quoi penser devant cette revenante qui refait surface dans ma vie. Je suis perdu, mon esprit ne sachant pas faire réellement la part des choses, à la fois heureux de la voir finalement en vie mais aussi profondément en colère. Je viens littéralement de me rendre compte que j'ai vécu presque quatre cents ans dans le mensonge, même pour un gumiho ce n'est pas rien. Je la regarde, décidément elle n'a n'a pas changé d'un pouce, toujours aussi belle. Pourtant en l'écoutant, en la regardant, même sa démarche, rien en elle ne semble avoir changé : toujours la même, un peu idéaliste, un peu trop guidé par la vie. On pourrait croire qu'elle était mon anti-thèse complète, j'étais sans doute un des gumihos les plus sauvages, du moins à l'époque, elle était la douceur incarnée, au point de ne pas chasser. Comme quoi parfois, les opposés s'attirent, enfin c'est ce qui se dit. Même si là, elle me ferait presque de la peine, enfin c'est un grand mot. Je suis trop partagé pour réellement m'apitoyer pour elle. Je pousse un soupir, il est un peu tard pour ça Mee Eun, même si je me rends compte qui maintenant nous allons devoir nous devoir nous côtoyer régulièrement. « Il est un peut tard pour ça Mee Eun, ce n'est plus de l'eau qui a coulé sous les ponts, ce sont des océans. »

Moi rancunier ? Pas vraiment, c'est la réalité des choses, peut-être quatre cent ans se sont écoulés. J'ai beau faire tous les efforts du monde, mon cerveau refuse de totalement lui pardonner. Trop de surprise pour un seul jour, et la vue de ses traits presque d'outre-tombe me perturbe beaucoup trop. Trop de souvenir, trop de choses se bouleverse,  Mee Eun n'arrange pas les choses. Je l'écoute, un peu attendrit lorsqu'elle s'empare de ma main. Ce contact, m'arrache un frisson, souvenir de tant d'autres que je croyais avoir oublié. Je l'écoute, je ne dis rien, ne lâchant son regard. Je n'étais pas là lorsque les humains ont brûlé la forêt, je n'était pas souvent là tout court. Je suppose que je n'étais pas le seul a me demander ce que Mee Eun pouvait me trouver. Mais c'était Mee Eun, la petite fleur fragile au sein des gumihos que tout le monde voulait protéger, même moi, c'était pour dire. Même après tout ce temps elle semble encore me craindre, décidément, les siècles ne semblent pas m'arranger, mais je n'aurais jamais osé lui faire du mal. Je soupire à sa dernière affirmation, lui donnant une gentille tape sur le front. « Espèce d'idiote, tu ne comprends décidément rien à rien. Je t'en veux pas d'avoir survécu. Je t'en veux d'avoir continué de courir pendant des siècles ». Je serais presque vexé, à croire qu'elle aurait préféré mourir dans les flammes que de se justifier là, maintenant. Peut-être qu'elle fuit la réalité, peut-être qu'elle me craint au final. Peut-être que je n'étais finalement que cela pour elle, quelqu'un que l'on craint. Rien de cette situation ne parvient à calmer le feu de mon cerveau.

Je soupire à nouveau, lâchant son regard, elle à déjà bien assez peur de moi, il faut croire. Mais me rappeler cette terre brûlée ravive en moi des souvenirs. Je me souviens encore de cette odeur acre, du vent me qui faisait respiré des cendres pendant des jours. Rien n'avait survécus, tout était devenue néant, dévorer par les flammes. Je me décolle de la porte, serrant des dents sous l'effet de la colère, serrant les poings. « Est-ce que tu as la moindre idée de ce que j'ai vécue tous ce temps ? Ce que j'ai ressentie lorsque je suis revenue, trouvant juste des cendres encore fumante ? » Je m'approche d'elle, lui parlant d'un ton sûrement plus agressif que je devrais. Je ne sais pas vraiment si elle recule, trop obsédé par exorciser ces 400 ans de colère et de tristesse refoulé. « J'ai cherché pendant des jours au milieu des cendres, enterrer des dizaines de corps au milieu des cendres encore fumante avant de rendre à l'évidence, je ne te retrouverais jamais. On m'avait arraché la seule chose qui comptait vraiment pour moi dans ce monde, il ne me restait rien, à part une colère sans fin. » Je continue d'avancer vers elle, finissant par être en mesure de la toucher, attrapant une nouvelle fois sa joue, comme pour être sûr qu'elle était vraiment là encore une fois, laissant mes doigts caresser doucement sa peau. « Des semaines, des mois, combien temps est-ce que j'ai traqué ses humains un par un ? Même moi je n'en sais rien. Je ne pouvais pas laisser ceux qui t'avait arracher a moi arpenter cette terre plus longtemps. Mais même ce bain de sang n'a pas suffit à apaiser mon âme. Je... » Je marque un temps d'arrêt avant de lâcher sa joue, me rendant compte de l'ironie de tout ça. Tout ça pour ça hein ?

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